Visiter monuments historiques bordeaux
Au IIIe siècle, Bordeaux également appelé « La petite Rome », est une ville gallo-romaine très prospère. Le commerce du vin au Moyen Age a largement contribué à l’expansion économique de la ville.
C’est au XVIIe siècle, sous l’influence des intendants royaux, que des urbanistes et architectes renommés ont transformé la ville. La récente transformation des quais et leur aménagement, voulu par le maire actuel, en font le nouveau cœur de la ville.
Ce site unique sur les bords de la Garonne accueille de nombreuses escales de paquebots de croisière.
Placé sur la route des Chemins de Saint Jacques de Compostelle, Bordeaux et plusieurs de ses monuments sont maintenant inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. De nombreux sites et monuments historiques sont ouverts et vous attendent pour une visite.
2 – Grand Théâtre, XVIIIe siècle
3 – Petit Hôtel Labottière, XVIIIe siècle
4 – Palais Gallien, amphithéâtre romain
5 – Crypte archéologique de Saint Seurin
6 – Porte Cailhau, XVe siècle
7 – Flèche Saint-Michel et crypte, XVe siècle
8 – Couvent de l’Annonciade, XVIe siècle
9 – La Grosse Cloche
10 – Palais Rohan, XVIIIe siècle
1 – Esplanade des Quinconces et la Colonne des Girondins
En bordure de la Garonne, l’esplanade prétend être la plus grande place d’Europe avec ses 12 ha.
Elle est agrémentée, côté fleuve, de deux colonnes rostrales dessinées par Poitevin(1829) pour glorifier le commerce et la navigation sources de la richesse de la région bordelaise et, à l’opposé, d’un monument dédié aux Girondins et à la République, bâti de 1894 à 1902, par les artistes Dumilâtre et Rich.
Cet ouvrage se compose d’une colonne haute de cinquante mètres, surmontée par une statue de bronze de la Liberté et encadrée par deux fontaines de bronze. Ces fontaines représentent d’un côté le Triomphe de la République, le Travail, la Sécurité, la Force alors que le Vice et l’Ignorance sont jetés à bas, et de l’autre côté, c’est une allégorie du Triomphe de la Concorde avec la Fraternité, l’Abondance et le Bonheur.
Le nom de la place vient de la Révolution quand après le démantèlement du château Trompette qui occupait alors les lieux (démoli en 1816), des arbres furent plantés en « quinquonce » sur l’esplanade. Au centre de la place se trouve les statues en marbre de Montaigne et Montesquieu (Maggesi, 1858).
2 – Grand Théâtre, XVIIIe siècle
Chef-d’oeuvre d’architecture néo-classique, commandé par le maréchal de Richelieu, gouverneur de Guyenne, édifié par l’architecte Victor Louis entre 1773 et 1780, Le Grand Théâtre de Bordeaux a été inauguré le 7 avril 1780 avec la représentation de l’Athalie de Jean Racine.
Le Grand Théâtre qui abrite une salle de spectacle d’un millier de places, est un exemple parfait de théâtre à l’italienne. Il a retrouvé, à l’occasion de sa dernière restauration en 1991, sa décoration d’origine intérieure bleue, or et marbre blanc. Aujourd’hui, siège de l’Opéra national de Bordeaux, le Grand Théâtre accueille également les concerts symphoniques de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine.
Sa façade présente douze colonnes corinthiennes surmontées de statues de pierre représentant les neuf muses ainsi que les déesses Junon, Vénus et Minerve.
Le Grand Théâtre de Bordeaux est Classé monument historique.
Adresse: Place de la Comédie
3 – Petit Hôtel Labottière, XVIIIe siècle
Hôtel particulier du XVIIIe siècle «entre cour et jardin», cette demeure construite pour Etienne Labottière par l’architecte Etienne Laclotte est classée monument historique.
Restauré dans son état originel par ses actuels propriétaires, l’hôtel est un parfait témoin de l’art de vivre au « Siècle des Lumières ». Un cadre magique meublé de mobilier d’époque, des oeuvres d’art et des tableaux de maître dans toutes les pièces, des jardins qui peuvent accueillir des réceptions et autres cocktails…
Adresse: rue Saint Laurent
4 – Palais Gallien, amphithéâtre romain
L’amphithéâtre de Bordeaux, dit Palais Gallien, est à l’origine une arène romaine datant du IIIe siècle, pouvant accueillir jusqu’à 17 000 spectateurs, dont il ne reste aujourd’hui que des vestiges qui sont les seuls vestiges visibles de la ville romaine (Burdigala).
Seules, quelques travées et arcades sont encore visibles, une partie bien dégagée apparaît depuis les rues du Docteur Albert-Barraud, Émile-Fourcand, du Colisée, ou du Palais Gallien. Elle montre l’arrondi du mur extérieur, avec une élévation en arcade sur trois niveaux et une belle technique de construction alternant briques et pierres.
Le Palais Gallien a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.
Adresse: Rue du Docteur Albert Barraud
5 – Crypte archéologique de Saint Seurin
Une première église a été construite au IIIe siècle, l’église Saint Etienne aujourd’hui disparue. La basilique actuelle est bâtie autour de reliques présumées être celles de Saint Seurin, évêque et protecteur de Bordeaux. Il faudra attendre 1873 pour que le lieu de culte soit consacré basilique.
La crypte archéologique et historique située sous la Basilique contient le tombeau de Saint Fort (XVIIème siècle) ainsi que des sarcophages mérovingiens en marbre, fresques, amphores…. La crypte, datée des IVe et VIe siècle, abrite également une nécropole paléochrétienne, des salles funéraires gallo-romaines, un espace de quatre cent mètres carrés devenu un musée qui raconte les origines chrétiennes de la ville. Il s’agit de la partie la plus ancienne de la basilique.
Cette ancienne nécropole Gallo-Romaine a été mise à jour à l’occasion de fouilles menées au début du XIXe siècle.
Adresse: Place des Martyrs de la Résistance
6 – Porte Cailhau, XVe siècle
Porte défensive et arc de triomphe commémorant la victoire de Charles VIII à Fornoue (Italie) en 1495, la Porte Cailhau a été construite entre 1493 et1496 et faisait alors partie des remparts de la ville.
De style gothique Renaissance (mâchicoulis, toitures aigues, fenêtres à meneaux, lucarnes, lanternes…), la Porte Cailhau abrite toujours une statue du roi Charles VIII ainsi qu’une représentation du Cardinal d’Epernay, archevêque de Bordeaux, qui était aux côtés de Charles VIII lors de la bataille de Fornoue.
Pour certains, le nom évoque les cailloux accumulés par la Garonne et qui servaient à lester les navires et, pour d’autres, le nom d’une famille bourgeoise…
Adresse: Place du Palais (accueil au 1er étage)
7 – Flèche Saint-Michel et crypte, XVe siècle
La flèche Saint Michel, le plus haut édifice de Bordeaux, a la particularité comme la cathédrale Saint André, d’être isolée de l’édifice religieux. Le poids de la tour risquait de compromettre la solidité de la basilique construite sur un sol instable. Cette tour de 114m de haut a été bâtie entre 1472 et 1492 et restaurée au XIXème siècle par l’architecte Paul Abadie. Elle héberge un carillon composé de vingt deux cloches.
Les visiteurs peuvent gravir un escalier qui les mènent, après une pause dans une petite salle présentant une exposition permanente qui retrace l’histoire du bâtiment, à 47m du sol pour profiter d’un panorama unique sur le Port de la Lune et la ville.
Adresse: Place Canteloup
8 – Couvent de l’Annonciade, XVIe siècle
Le couvent des Annonciades a été fondé en 1520 par l’épouse du baron de Mirambeau, Jacquette Andron de Lansac, suivant la règle fixée par Jeanne de France. Le couvent a été construit entre 1521 et 1526, par les architectes Mathurin Galoppin et Guillaume Médion Guillaume. La chapelle gothique et le cloître de style Renaissance furent édifiés dans les années qui suivirent.
Le couvent connut par la suite une autre attribution pour devenir le couvent de la Miséricorde. Sa fondatrice, Marie-Thérèse-Charlotte Lamourous, fut alors supérieure de la Maison de la Miséricorde qui accueillait les » pécheresses repentantes » c’est-à-dire d’anciennes prostituées.
Le couvent a été classé au titre des monuments historiques le 15 octobre 1974.
Le fameux canelé bordelais aurait été inventé au XVIIIe siècle par les religieuses du couvent. Il s’agissait à l’époque d’une friandise en forme de bâtons appelées canelats ou canelets[2].
Adresse: 54 rue Magendie
9 – La Grosse Cloche
Edifiée au XVe siècle sur les vestiges de l’ancienne Porte Saint-Éloy du XIIIe siècle et où passaient les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle.
La Grosse Cloche était alors le beffroi de l’Hôtel de ville au Moyen-Age et pendant l’Ancien Régime.
C’est Henri II au XVIe siècle qui ajouta la cloche et l’horloge. La Grosse Cloche fut restaurée après l’incendie de 1757 qui détruisit une partie du beffroi. Coulée en juin 1775 par le fondeur Turmel, la cloche pèse 7800Kg et mesure deux mètres de hauteur et de diamètre. L’horloge construite en 1759 d’après les plans du mathématicien et astronome Paul Larroque a remplacée celle de 1567 exécutée par Raymond Sudre. Au-dessus d’elle se trouve un cadran à équation solaire.
Composée à l’origine de quatre tours, auxquelles deux autres tours de un étage ont été ensuite ajoutées, le site se compose aujourd’hui de deux tours circulaires de 40 mètres de haut reliées par un bâtiment central et dominée par le léopard d’or. Au centre de la grille en fer forgé (XVIIIe siècle) qui ferme la baie dans laquelle se trouve la cloche ainsi qu’un écusson représente les armes de la ville. Sur la face nord, des gargouilles grimaçantes du XVe siècle avec des inscriptions gravées sur marbre noir et datées de 1592.
Adresse: rue Saint Éloi
10 – Palais Rohan, XVIIIe siècle
Ancienne résidence de l’archevêque de Bordeaux Ferdinand Maximilien Mériadec de Rohan, hôtel du département, siège du tribunal révolutionnaire en 1791, hôtel de la préfecture en 1802, palais impérial de Napoléon Ier en 1808, château royal en 1815 sous Louis XVIII, le palais Rohan devient hôtel de ville en 1835.
À l’intérieur, des salons de style Louis XVI en boiseries de tilleul sont décorés de motifs végétaux réalisés par le sculpteur Barthélémy Cabirol. La salle à manger, décorée en 1783-84 par le peintre Giovanni Antonio Berinzago, présente un décor de peintures en trompe-l’œil de style pompéien. L’escalier d’honneur monumental (dessiné par Bonfin) est considéré comme un des chef-d’œuvre de stéréotomie française.
Ce monument est inscrit à l’Inventaire des Monuments historiques.
Adresse: Place Pey Berland